On était tannés de dire que la vie est plate
On est partis vers les ruines du Cinéparc
On se sent moins suspendus dans le vide
quand on n'est pas aveuglés par les lumieres d'un centre ville
je la regardais observer les étoiles
à travers la fumer d'un joint que j'exhale
Observés par un nombre infini de lumières
la vie était nocture, repétitive, mais pas autant que le cycle lunaire
tellement de boucan, je me sentais dans une film noir
je la regardais refaire ses cils devant le miroir
de la carcasse du char qu'on avait loué en esperant redefinir le concept de l'histoire
Dans le coffre on avait un autel en l'honneur de la déesse de la victoire
La vie c'est un cours abandonné avant l'intra
celle qui avait des gros seins a souvent juste les seins gras
je sais pas si je vais bien
Je fume trop de tabac iranien
La nuit je me sens dans un film d'horeur italien
mais j'essaie quand meme de penser comme un lutteur des années 80

Le ciel me lance des regards aguichants
Je dois cacher les choses je vois dans la nuit comme l'observatoire du Vatican
ma tête c'est une forteresse contenant toutes les envies du bloc de l'est
Je me sentais comme un autre reste
Dans le ventre du bloc de l'est
Je me sentais comme un autre reste

Ironie, retourne donc à l'usine de piloris
Ironie, arrête donc de nous dires comment on devrait vivre nos vies
L'ironie de faire de la musique au québec en sachant ce qui est arrivé à Fiori
Mais à prioi, on devrait pas mourir plus de fois que Jean
Ces temps-ci fumer un joint me semble intelligent
Mais c'est tout ce que j'ai trouvé à faire pour passer le temps
A part me masturber intellectuellement, évidemment
Donc, je retourne au monastère de la paresse
Tanné que seulement ces choses abstraites m'alèche
l'humanité décalisse une vulve parfaite, humide, porteuse de vie
Je te parle de la planète
Chaque soir on s'endormait sur des vieilles boites de VHS
Je la regardais s'envoyer à elle même des messages texte
Elle me dit que les cernes sous mes yeux l'effraient
Je dois avouer que j'ai passé la nuit à enterrer le cadavre de la personne que j'étais

Une pomme par jour éloigne du paradis pour toujours
c'es ca qu'elle m'a dit, le soir j'explorais son corps comme si je cherchais une maladie
Je veux renaitre, fuir cette pure recherche du luxe
Crisser mon ancienne vie à travers la fenêtre
pour m'en refaire une plus, intéressante
Loin de la stagnation
Dans (la) pyramide les vagabonds
Rêvent de mourir couvert d'or, devenir les nouveaux pharaons
Quand ils se réveillent dans un hôtel où toute bonne chambre à du pain
ils réalisent toute bonne transe a une fin